Allocution de l’Ambassadeur LU Shaye à la célébration de la Fête de la mi-automne organisée par le Groupe Barrière
Mme la Sénatrice Catherine Dumas, M. le Vice-Président Alexandre Desseigne-Barrière, Chers amis des milieux politiques et économiques chinois et français, Mesdames et Messieurs, C’est un grand plaisir pour moi d’être invité à cette belle soirée entre amis après la rentrée. Ce moment de convivialité est particulièrement précieux pour nous, d’autant plus que nous avons affronté ensemble une crise sanitaire, économique et sociale induite par la pandémie de la COVID-19. Je voudrais saisir cette occasion pour partager avec vous mes quelques réflexions sur la voie de développement de la Chine dans l’avenir, en mettant l’accent sur deux sujets d’actualité de mon pays, à savoir « la promotion de la prospérité commune dans un développement de haute qualité » et « le renforcement de la régulation pour lutter contre le monopole et la concurrence déloyale ». Mesdames et Messieurs, La prospérité commune fait l’objet d’une quête inlassable du peuple chinois depuis les temps anciens, et elle est aussi l’exigence essentielle du socialisme à la chinoise. Au cours des décennies de pratique et de recherche après la fondation de la République populaire de Chine en 1949, nous avons érigé progressivement une vision de prospérité commune aux couleurs chinoises. La prospérité commune à laquelle nous œuvrons, c’est la prospérité de tout le peuple, tant dans la vie matérielle que dans la vie spirituelle. Elle n’est ni la prospérité d’une minorité de la population, ni l’égalitarisme absolu. Pour atteindre cet objectif, nous avons conçu un « triptyque » : d’abord, permettre à une partie de la population et à certaines régions de s’enrichir avant les autres ; ensuite, encourager ceux qui sont enrichis les premiers à aider les autres à s’enrichir ; et enfin, parvenir à la prospérité commune. Compte tenu du fait que réaliser la prospérité commune dans un pays en développement aussi peuplé que la Chine est une entreprise ardue et de longue haleine, nous nous sommes fixés deux objectifs d’étapes consécutives, à savoir « les objectifs des deux centenaires ». Le premier consiste à parachever à l’occasion du centenaire de la création du Parti communiste chinois, c’est-à-dire l’année 2021, l’édification intégrale de la société de moyenne aisance. Cet objectif a déjà été réalisé. Pour la première fois dans son histoire, la Chine a mis fin à la pauvreté absolue. Le PIB par habitant de la Chine a franchi le seuil des 10 000 dollars, avec un revenu disponible par habitant à hauteur de 5 000 dollars et un taux de l’urbanisation de 64 %. Cela a jeté une base solide pour promouvoir la prospérité commune. Le deuxième objectif consiste à faire de la Chine, à l’occasion du centenaire de la République populaire de Chine, donc en 2049, un grand pays socialiste qui soit beau, moderne, prospère, puissant, démocratique, harmonieux et hautement civilisé. Nous sommes déjà en marche vers ce grand objectif. Dans cette nouvelle marche, nous nous attaquerons par-dessus tout au problème du développement déséquilibré et insuffisant, essayerons de résoudre les problèmes épineux qui préoccupent les masses populaires et qui réclament d’urgence une solution, de manière à réaliser des progrès substantiels et notables dans la promotion du plein épanouissement de l’individu et de l’enrichissement commun de la population. Nos politiques et mesures seront redéfinies pour atteindre un meilleur équilibre entre « agrandir le gâteau » et « bien répartir le gâteau ». D’une part, nous chercherons un développement plus équilibré, plus coordonné et plus inclusif, et promouvrons la prospérité commune grâce à un développement de haute qualité. D’autre part, nous mettrons en place des arrangements institutionnels fondamentaux permettant une meilleure coordination entre la distribution primaire des revenus, la redistribution et la troisième distribution, afin d’accroître la population à revenu intermédiaire, d’augmenter les revenus des habitants à faible revenu, d’ajuster rationnellement les hauts revenus, et de proscrire les revenus illicites. Pour prendre une image, notre objectif est de réaliser une courbe de la répartition de richesse « en forme d’olive », grosse au milieu mais mince en bas et en haut. Dès lors que nous comprenons la connotation de la prospérité commune que la Chine veut réaliser et la voie de la réaliser, nous pourrons mieux comprendre les récentes mesures adoptées par le gouvernement chinois. Par exemple, nous avons pris des mesures pour refroidir la fébrilité du marché immobilier, parce que pour nous, « le logement, c’est pour habiter, mais pas pour spéculer » ; nous avons redoublé d’efforts pour perfectionner le système de protection sociale à plusieurs niveaux et élever le taux d’inscription à l’assurance vieillesse de base ; et nous avons intensifié la régulation du marché contre le monopole et la concurrence déloyale à l’égard des entreprises de technologie d’Internet et du secteur de l’éducation périscolaire, afin de favoriser un environnement de marché propice à la concurrence équitable et un environnement de développement où chacun est partie prenante. Mesdames et Messieurs, (责任编辑:admin) |